Méditation
Découvrir son corps, trouver la posture
Être présent à son corps
La méditation commence par le fait de se poser dans le présent
Or trop souvent nous ne sommes pas assez enracinés en notre corps
Méditer c’est au premier chef, découvrir son corps, ici et maintenant
Aussi l’idée courante que la méditation en tant que travail « spirituel » implique de s’occuper d’abord de son esprit est erronée.
C’est en revenant à son corps, à nos sensations, que l’on quitte le ressassement, l’insatisfaction pour entrer dans le présent.
Votre respiration :
Le pont entre le corps et l’esprit
Lorsque votre corps et votre esprit ne font qu’un, vous êtes pleinement et naturellement présent dans le moment présent.
y a deux mille six cents ans, le Bouddha a donné des instructions claires pour briser ce cycle et revenir chez soi, à son corps et aux merveilles de la vie que l’on ne trouve que dans le moment présent.
Votre respiration est la clé.
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comment utiliser votre respiration en toute conscience pour mettre fin aux conflits internes,
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comment libérer les tensions et l’anxiété,
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et comment prendre conscience du bonheur et de la liberté qui sont toujours à portée de vos mains.
La posture
Aujourd'hui est un cadeau
c'est pour cela qu'on l'appelle "présent"
Raphaëlle Giordano
Il y a 7 points à retenir :
1.Les jambes sont croisées.
Cela nous aide à diminuer les pensées et les sentiments d’attachement.
2. La main droite est posée dans la main gauche, les paumes tournées vers le haut, les bouts des deux pouces tout juste
relevés, se touchant légèrement. Les mains sont placées environ quatre largeurs de doigt au-dessous du nombril.
Cela nous aide à développer une bonne concentration. La main droite symbolise la méthode et la gauche la sagesse
Les deux ensemble symbolisent l’union de la méthode et de la sagesse.
Les deux pouces situés au niveau du nombril symbolisent le flamboiement du feu intérieur.
3. Le dos est droit, sans être tendu. Cela nous aide à développer et à maintenir un esprit clair, et permet aux vents d’énergie subtile de circuler librement
4. Les lèvres et les dents sont dans leur position habituelle, mais la langue touche l’arrière des dents supérieures.
Cela empêche une salivation excessive et évite aussi que notre bouche ne devienne trop sèche
5. La tête est un peu inclinée vers l’avant, avec le menton légèrement rentré de façon à ce que les yeux soient dirigés vers le bas.
Cela aide à empêcher l’excitation mentale
6. Les yeux ne sont ni grand ouverts, ni complètement fermés, mais restent à moitié ouverts et regardent vers le bas dans le prolongement de l’arête du nez.
Si nos yeux sont grand ouverts, nous serons probablement sujets à l’excitation mentale et s’ils sont fermés, à l’engourdissement mental
7. Les épaules sont au même niveau et les coudes légèrement éloignés du corps, afin de permettre à l’air de circuler
La première méditation
Autres postures
On le répète beaucoup ces derniers jours : cette période de retrait et de confinement nous oblige à bouleverser nos habitudes de comportement et surtout à remettre en question nos modes de vie et de fonctionnements sociaux. Ce qui peut être ressenti comme une frustration et une restriction peut aussi être vécu comme une belle opportunité de changements et de réflexions sur nous-mêmes et notre rapport au monde et à la vie.
Notre pratique quotidienne de la méditation est un véritable trésor dans cette période compliquée.
Vous pouvez faire votre première séance de méditation dès maintenant si vous le souhaitez. Il vous suffit pour cela de fermer les yeux, de ralentir légèrement votre respiration et de vous concentrer sur la sensation de l'air qui rentre et qui sort par vos narines.
Vous vous rendrez compte qu'il est difficile de rester concentré sur cette sensation car des pensées et des idées traversent sans cesse notre esprit et nous empêchent de rester totalement concentrés. Lorsque votre esprit s'égare, essayez de vous reconcentrer sur la sensation de l'air entre vos narines.
Faites l'essai 3 minutes ....
Ce que n'est pas la méditation :
Faire le vide
Lorsque nous méditons, l'idée première est de se débarrasser de l'agitation. Les sensations, les pensées et les émotions viennent sans cessent perturber l'esprit et générer insatisfactions, manques et frustrations.
La tentation est grande, pour éprouver le calme, de se débarrasser de ce chahut intérieur dans le but d'être enfin tranquille.
Le fruit de la méditation serait alors un vide psychique qui ne serait encombré par rien.
En fait l'esprit est un organisme vivant. Son mouvement est naturel. Ce ne sont pas les allées et venues des pensées qui sont un problème, c'est notre façon de nous y relier.
Vouloir entraver les pensées c'est commencer un combat avec l'esprit lui-même, c'est se couper d'une partie de nous mêmes.
Le propos n'est pas de bloquer le mouvement mais de l'accepter, de le laisser libre.
Accueillir les pensées pour ce qu'elles sont, de simples mouvements plutôt que d'écouter ce qu'elles nous disent.
Rechercher des expériences
Quand bien même des expériences viendraient fleurir notre méditation, qu'en ferions nous par ailleurs?
Quelles seraient leur utilité? sinon quelques attachements de plus.
Mais il y a ici, une ambiguïté : une méditation bien menée génère toutes sortes d'expériences. Elles s'évaporeront néanmoins tout aussi rapidement.
La question n'est pas de rechercher les expériences puisqu'elles s'élèveront de toutes façons. il s'agit, à l'inverse, de ne pas se laisser fasciner par elles. elles ne sont que des moments de l'esprit, des dimensions cachées par l'agitation qui se révèlent naturellement.
Se relaxer
On pourrait dire que la relaxation est une condition première à la méditation
La quiétude n’est qu’une première étape qui mène au discernement
Et donc, ni faire le vide, ni chercher des expériences, ni se relaxer
La méditation est un entraînement à la non distraction et à la clarification de l’esprit
Mais le réel but de la méditation est de se rencontrer tel que l’on est, sans fard, sans masque, afin de laisser émerger ces qualités inhérentes propres à l’humain que nous sommes.
Méditer c’est se familiariser à un nouveau mode d’être, à un autre mode de connaissance.